Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

Partagez
 

 Je me crois en enfer. Donc j'y suis.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Timée E. Rimbaud
#GOD — GREEK MYTHS

Timée E. Rimbaud
#GOD — GREEK MYTHS
▼ Crédit Avatar : ISHTAR

▲ Bavardages : 14

Je me crois en enfer. Donc j'y suis. Empty
MessageSujet: Je me crois en enfer. Donc j'y suis.   Je me crois en enfer. Donc j'y suis. Icon_minitimeMer 12 Juin - 11:55


Timée Eros Rimbaud

i am a museum full of art but you had your eyes shut


Informations Générales



IDENTITÉ :  Timée. Un mélange quantique de physique, d'astronomie, d'âme humaine et de surélévation de l'esprit contenu dans un seul mot. Quelques lettres pour définir l'immensité et aucun moyen de les arrêter. Quand on cherche les origines on prend le risque de tout perdre, même sa véritable raison d'être. Rimbaud, insolent poète, génie de son ère et dépravé de la bienséance qui n'aura eu de cesse de surprendre par son indécence illégale. L'esprit et le corps démembrés de toute raison. Le génie dans son état le plus brut. Et enfin, Eros, l'appât et le désir dans la psyché éternelle, le mélange souillard du Bien et du Mal dans une étoffe de velours.

DIVINITÉ LIÉE : Eros. Dieu de l'Amour interdit, de la Passion dévorante et du Désir incendiaire.

ÂGE PHYSIQUE : Une trentaine d'années et toujours aucune conscience propre du temps qui passe ou des heures qui défilent. Les minutes sont quantiques et l'avancée un moyen certain de mieux reculer. Le futur se mêle au passé dans des idées éthérées au coeur de sa spiritualité.

DATE & LIEU DE NAISSANCE : Il n'y accorde aucune importance, aucune évidence et, à dire vrai, ses papiers ne sont que des feuillets perdus dans l'immensité océanique de ses affaires. Timée n'est personne et tout le monde à la fois.

DATE DE L’INCARNATION : Vraisemblablement en Septembre 2019.

STADE DE LA RÉCURRENCE : S'il en a la moindre conscience, il ne parait pourtant pas aussi développé qu'il le devrait. Ou bien cache-t-il son jeu et ses manières ? Il donne tout l'air d'un Stade III, tertiaire dans le primaire.

ORIENTATION SEXUELLE : Le corps et le coeur, l'esprit et le sexe, imbriqués les uns dans les autres cela semble donner quelque chose qui a du sens. Evidence bafouée, Timée ne voit en de tels étalages de chair que l'extraordinaire mode de survie d'une espèce en voie de perdition. Véritable parjure. Insulte à la nature. Le dernier geste désespéré d'un bon à rien vivant au fond d'un marécage préhistorique.

METIER : Astronome. Astrophysicien. Mathématicien. De gros mots pompeux et même pas une personne pour oser revendiquer l'inexactitude de tels titres. Timée aimait les nombres, les équations et la complexité quantique de vérités qu'on ne pouvait jamais véritablement prouver. Qu'on lui offre un diplôme ou qu'on le rejette à la rue n'est qu'un détail fastidieux, tout ce qui comptait, c'était le résultat. Une équation complexe. Des chiffres qui dansent et des corps célestes qui gravitent pour le narguer continuellement. Aujourd'hui, il est l'ombre de cet état et s'efface peu à peu en tout autre chose d'obscur.

LIEU DE VIE : Qui voudra bien de ce corps obligé de supporter une existence non désirée. Un canapé, un lit, un fauteuil, une chaise, un sol... Tout ce qui pourra servir de support lorsque le sommeil se fera bien trop important. Timée n'aime pas les biens matériels et les toits sur sa tête l'empêchent d'admirer le ciel.

AVATAR : Ben Whishaw.

CREDIT AVATAR : BALACLAVA.


Parlons un peu de toi


CARACTERE : Timée est Eros. Eros est Timée. Il n’a d’avis que la conception même de son existence. Véritable poison dans sa sphère personnelle, il est la thèse et l’antithèse de son propre mode de vie ; indéfinissable et imprévisible, il obéit pourtant à des lois de logique quantique qui ne parlent à personne d’autre qu’à lui. Perché, c’est le terme, à des années-lumière du cerveau commun aux mortels dont il est issu, virevoltant au milieu des astres et des nébuleuses qui se reflètent dans son regard clair quand il fixe le ciel. Timée est un passionné. Timée à le regard tourné vers le haut quand tout son corps lui rappelle la gravité de ses contraintes. La gravité de sa réalité. La répugnance de sa continuité, plongé sur une planète dont il n’a que faire quand tant de noyaux cométaires et autres corps célestes vagabondent dans l’univers. Il a l’air doux comme cela, un pâle reflet de la lune et une peau d’albâtre qui disparaît parfois sous une barbe brune ou des cheveux trop longs. Il est déterminé, ambitieux et pourtant dénué de tout intérêt pour la reconnaissance ou la mise en avant, il cherche tant que ses tâches ne sont pas terminées, tant que ses projets ne sont pas aboutis et tant que le problème n’a pas obtenu de réponse ; cette bagatelle n’est que poussière dans un monde aux grains de sable bien plus nombreux que tout être vivant. Ils sont sa compagnie. Ils sont ses spectateurs silencieux et ses interlocuteurs curieux. Ils sont le symbole de cet inconscient dont il a les clefs et qu’il rejoint parfois après l’inhalation de cet opium aux secrets désavoués. Timée peut passer des heures sans manger, des semaines sans dormir et des lustres sans s’intéresser à ceux qui s’inquiètent pour lui. Seuls comptent les chiffres. Seules comptent ces hypothèses et autres équations griffées sur le papier, le bois, le plastique de la table ou même une serviette dans ce bar où il a échoué. Seul compte la logique dansante et implacable des nombres et des forces, des évidences et des secrets, des atomes et d’autres foisonnements moléculaires. Il est doué. Odieusement doué. Fatalement doué. Il le sait, en a conscience, mais s’en moque. S’en fout. S’en découd, comme la fumée qui s’échappe de sa cigarette et les injures charretières qui égorgent sa bouche d’ange. Timée ne sait pas s’exprimer et il n’a jamais voulu apprendre. Tout ce qu’il sait c’est qu’on peut lire entre les lignes et que l’invisible est bien plus intéressant que les banalités du réel. Pourquoi se contenter de l’existence ? Pourquoi se contenter de survivre ? Aventurier en quête éternelle de l’ultime réponse, il paye le prix de ses frasques et la douleur de son attitude. Incapable de ressentir. Incapable de sentiments communs. Il connait l'humain par coeur, de la noirceur de leurs âmes aux blancheurs éthérées de leurs espoirs. Des milliards de kilomètres et une vérité limpide. Un mètre quatre vingt et un flot discontinu de mensonges. Timée ne ment jamais. Il omet, parfois. Il insulte, souvent. Et il réclame la violence. Ca lui donne parfois l’impression d’exister, au moins un peu.

PARTICULARITÉS : Timée fume comme un sapeur-pompier qui aurait oublié de sortir de l'incendie ; tabac ou autres substances, tout semble bon pour apaiser ce corps tendu et douloureux qu'on lui a imposé d'habiter. Il ne dort que le strict nécessaire, rêvant les yeux ouverts et tournant au café encore plus rapidement qu'un accro à l'héroïne. Humain, il parlait six langues et en comprenait quatre supplémentaires à l'écrit, les mots semblant toujours plus parlants que ces mensonges qui résonnent ; aujourd'hui, il les comprend toute et c'est d'un ennui sans nom. Il est atteint du syndrome d'Asperger mais de ça aussi, il s'en fout.



Be careful of the... race


Les récurrences sont apparues il y a environ un an sous le Dôme… À terme de leur divinisation, elles peuvent acquérir trois pouvoirs distinctifs. Quels sont-ils pour ce personnage ? :  

Stade II — Le Désir : Eros attire, inspire et attise ce désir qui grandit en chaque être alentour. Il est le révélateur commun, l'allumette prête à tout faire flamber et l'incendie qui menace de ravager ; quand on l'approche, nos pulsions deviennent sous-jacentes et nos envies bien plus volontaires qu'alors. C'est automatique. Mécanique. Il nous plaît. Il nous obnubile. Il semble être absolument parfait pour ce que l'on a en tête et, bien souvent, il sait exactement comment répondre pour nous porter au bord du gouffre. Eros vit au milieu des tourmentés, avec toute sa grâce et sa subtilité, marchant sur les dédales pavés d'enfer pour y répondre une parole bien plus douce...

Stade IV — La Passion : Il rend fou. Du désir, l'obsession prend le pas et tout être semble prêt à faire mille folies pour parvenir à l'obtenir. Il joue de ces sentiments, corromps la violence et esquive les attentes pour mener exactement là où il a envie d'aller. Eros peut aggraver des colères, augmenter des amours, attrister des déceptions et parfaire les espoirs.

Stade VI — La Perdition : Des mots glissés à l'oreille, des murmures qui ne veulent rien dire et qui pourtant résonnent dans toute l'entité qui les reçoit. Eros manipule l'esprit par le coeur, rendant inapte à toute décision logique son compagnon d'infortune. Tout est question d'instinct et de primarité, tout est réponse à un besoin fondamental qui doit s'exprimer par la manière la plus brute. La plus rude. Il susurre joyeusement, oriente gracieusement et parvient à ses fins dans de délicates manipulations qui n'ont de terribles que la poésie angélique avec laquelle elles sont dites. Des promesses érotiques et voilà qu'on lui livrerait volontiers notre coeur dans ses paumes blafardes.

Comment ce personnage vit-il son état de récurrence ? Où en est-il dans ses pensées et sur le lien entre l’hôte et le dieu qui l’habite ? : L'Eros et Timée ne font qu'un seul, une entité, un esprit vagabond qui perd peu à peu de son excellence pour quelque chose d'aussi décalé, désarmé, involontairement malléable et pourtant si décidé. La dissonance dans sa propre tête aurait pu le détruire mais, en lieu et place, ils se sont installés comme on prendrait possession d'une nouvelle literie et les voilà en accord, de corps comme de coeur, sur ce que doit être leur route. Ils sont liés, indéniablement. La dépravation de l'un fait la sensation de l'autre, attirance et renardières comme source d'alimentation. Le monde part à vau-l'eau et eux, ils glissent afin de se noyer avant les autres.

Que pense-t-il du Dôme et de Praedam Hill ? : Il faut parfois écouter pour comprendre, saisir la subtilité pour saisir et lire entre les lignes… l’ennui avec Timée, c’est que les lignes il ne les voit pas et à tendance à balayer la moindre évidence pour quelque chose de bien plus complexe. C’est limpide dans son esprit. C’est évident derrière les lunettes qu’il porte parfois, mais ça n’a absolument rien à voir avec la réalité. Un dôme sensé les mettre à l’écart du monde extérieur. Des bêtes en cages. Des sujets de laboratoire. Ou bien une protection face au monde ? Le désir glisse, esquisse, berce mais aussi terrifie et emporte dans des strates rêveuses le moindre petit espoir d’un monde autre que celui-ci. Il n’existe pas de vérité propre. Il n’existe pas de possibilité simple. Timée déchire les feuilles et mélange les chiffres dans des équations dont il est le seul détenteur de la clef. Il préfère le ciel. Il préfère le corps dépravé à l’âme éthérée. Il préfère une sensation de liberté les chaînes aux pieds ; et la douleur sourde de l’existence dans un monde à la violence latente. Fébrile. Prête à bondir pour vous saisir à la gorge. Rien n’est vrai, tout est permis.



Et toi, marionnettiste ?

Je m'appelle Timée et j'ai arrêté de compter tous ces ans.
J'ai connu le forum grâce à mon ordinateur et je le trouve d'une promesse aussi profonde que l'abysse qui sert de coeur à ce personnage..
Mon personnage est un INVENTÉ créé par mon esprit délaissé.
Je possède un double compte, et c'est mieux de ne pas savoir qui c'est pour le moment..
Le mot de la fin : Motherf*cker ! !


Revenir en haut Aller en bas
Timée E. Rimbaud
#GOD — GREEK MYTHS

Timée E. Rimbaud
#GOD — GREEK MYTHS
▼ Crédit Avatar : ISHTAR

▲ Bavardages : 14

Je me crois en enfer. Donc j'y suis. Empty
MessageSujet: Re: Je me crois en enfer. Donc j'y suis.   Je me crois en enfer. Donc j'y suis. Icon_minitimeMer 12 Juin - 11:55


Par delà les Espaces et le Ciel.

AU PLUS PROFOND DE L'ABYSSALE RÉDEMPTION


Timée ne savait ouvrir les yeux sans voir le monde à sa façon. Il croisait pourtant souvent le même plafond clair et dépeint, vieillot, digne d’une restauration d’un autre siècle mais que tout le monde semblait garder chez soi. Une forme de sentimentaliste diffus qui ne l’atteignait pas. Qui ne comptait pas pour un être comme lui si peu attaché à ses possessions terrestres. Se réveiller était une étape à laquelle il n’accordait que peu de valeur, lui qui pourtant dormait rarement et d’un sommeil bien souvent agité. Sans rêve qui étaient vraiment les siens. Sans songes qui lui appartenaient volontairement. Il voguait au milieu des évidences, traversait des astres de l'imaginaire et rencontrait parfois quelques cauchemars bien planqués qui se faisaient un malin plaisir de lui tendre des embuscades. Timée se laissait envahir. Traverser. Etouffer de ces démons solaires dont il était le maître et le prisonnier à la fois. Ils ne lui apportaient que cet étrange remplissage dont il semblait sans cesse à la quête de l’âme. Vide. Coquille. Surface. Profondeur. Il fallait de la profondeur. Il fallait de la mesure. Il fallait de la véracité et des équations comme celles qui…

Il s’extirpa à toute allure des draps où il s’était enroulé, glissant sur le sol et avançant à quatre pattes au milieu des feuilles éparses recouvertes d’encres et de crayon. Ses doigts aux bouts noircis tapotaient à la recherche d’un carnet précis, bousculant une pile de livres sans s’agacer du bruit qu’ils firent en dégringolant. Il souleva une feuille, en froissa une autre et jura entre ses dents contre le monde entier. Où était-ce ? Où est-ce qu’il avait bien pu… Il envoya voler d’autres notes, feuilleta un carnet et le relâcha à même le parquet pour se tourner. Il aperçu une note glissée sous le pied du lit et se dépêcha de l’attraper, en déchirant un coin mais la parcourant à toute allure. Timée lisait vite. Plus vite que la moyenne. Plus vite que la normale. Et il comprenait encore plus vite. Les dessins esquissés. Les nombres mêlés aux lettres. Les chiffres dansant dans tous les sens et les traits tirés des équations. S’installant en tailleur pour relire les petits mots griffonnés au bas de la page, il ignora royalement les volutes de sables qui passaient au-dessus de lui comme pour en partager la lecture. Là. C’était là. Il l’avait inscrit juste ici.

Il renifla, se tourna à la recherche d’un crayon, tapota les tas sur le sol et fini par en voir rouler un sur les lattes. Il l’attrapa et se pencha sur sa feuille. Il fallait modifier. Il fallait rectifier. Quel idiot il avait été, bien évidemment qu’une masse ne pouvait pas dépendre uniquement d’un poids, d’un temps et d’un référentiel. Il fallait autre chose. Une autre donnée. Une autre dimension. Il l’avait songé, réfléchie et maintenant il tentait autre chose. Tentait quelque chose. Réussissait, comme souvent, sans voir l’heure ni le temps s’écouler. Se délier. S’extirper hors de sa bulle et avancer sans lui pour le suivre et attraper le train en marche. Timée avait son rythme. Son cycle. Sa façon de procéder peu importait les montres cassées et les horloges hululant les fréquences. Il faisait, voyageait au cœur des mathématiques et se perdait dans un monde où les problèmes trouvaient parfois une solution, eux.

Il avait faim, pourtant il ne se leva pas. Il avait besoin d’une douche mais il restait là jusqu’à ce que la main ne vienne le saisir à la nuque pour le pousser à aller se décrasser. Il se perdait dans son propre esprit et la brûlure de la douche avait quelque chose d’aussi galvanisant que destructeur. L’eau était un conducteur. Une porte entre des univers contenue dans une seule goutte et personne pour ne serait-ce qu’essayer d’en comprendre le fonctionnement. Il adorait les voir glisser sur le mur carreler, ou bien était-ce une fascination méthodique et obsessionnelle qui l’empêchait de s’en défaire ? Mystère. Résolution. Equation. Toujours. Il n’avait que peu de vêtements, souvent bien trop grands pour lui et mal ajustés. Des frippes d’un autre temps qu’il affectionnait parfois, comme ce trop grand manteau de cuir long où il pouvait ranger son tabac et d’autres choses encore. Des objets vieux de plusieurs siècles, comme sone sprit emprisonné à un âge d’or hors de portée du commun des mortels. Ou des immortels. Il étudiait l’équation même de l’existence. Les mouvements stellaires et l’âge millénaire de ces astres où la vie s’égarait parfois. Il fumait même dans la salle de bain. Il laissait la fumée envelopper l’air et le saturer de sa nocivité. Il savait que ça rendrait l’autre furieux mais il le faisait quand même. Parce que ça détendait. Parce qu’ainsi, il finirait la tête sous l’eau et pourrait croire, un instant, à sa mort prochaine. On ne se rendait compte de la valeur de la vie que lorsqu’on la perdait. Pour Timée, c’était exactement pareil. Sauf qu’il ne retenait jamais cette leçon-là.

Les mots qui fusèrent, les vêtements qui volent et un hématome de plus sur son bras malmené. Trop mince. Trop maigre. Trop apathique. Trop adorable soi-disant et pourtant si destructeur une fois qu’il enclenchait les rouages de son esprit. Timée ne s’attachait pas. A personne. A quiconque. Il avait les capacités de les faire tomber en disgrâce, de leur faire avouer leurs plus bas instincts, d'éveiller les sens et de parfaire l'existence des humains... Mais il ne voulait pas de ça. Rien d’autre à toucher que de la peau suante et des corps enlacés dans le plus dédaigneux des actes charnels. Il n’était pas pudique. Il n’était pas timide. Mais il n’aimait pas et il rechignait à concevoir des sentiments positifs dans ce genre d’évènements. Il en avait connu pourtant, soi-disant, inscrits quelques parts et effacés au hasard. Sans doute. Sans un sens. Sans certitude… Il détestait cela. L’ignorance, la clef des martyrs et la valeur des dirigeants. Timée n’obéissait qu’à ses propres lois, ses propres règles, au grand dam des uns et pour l’enfer des autres. Poète incompris, rebelle juvénile, musicien de ses heures perdues sur un piano à s’en faire mal au doigts. Rigueur. Violence. Droiture. Décadence. Il était le tout et le rien à la fois, le plein et le vide dans un univers aux dimensions trop parallèles pour être honnêtes. La musique berçait l’âme parfois, remplissait de baume et s’apposait sur des blessures éternelles aux plaies aussi vives qu’indécentes. Incandescentes. Des ailes arrachées. Un ange bafoué. Timée n’était rien du bien ou du mal, simplement l’électron neutre qui avait tendance à éteindre la lumière le soir et à ne plus savoir la rallumer.

Obscurité. Journée. Lumière. Ténèbres. Tout se mêlaient dans son existence guidée par la seule ligne directive de ses recherches. De ses travaux indisciplinés, de ses idées et de ces êtres qui remplissaient des mails pour le contacter sans qu’il ne daigne répondre. Il était attaché aux anciennes méthodes. Aux anciennes façon. Aux anciens gens. Hors du temps. Hors de l’espace. A observer les étoiles en se disant qu’il devait probablement exister un ailleurs. Un autre lui. Un autre monde. Peut-être par-delà la stratosphère et les nuages stellaire ? Ou bien six pieds sous terre, comme cette fois où il avait goûté la saveur d’un canon au fond de sa gorge ? Evocation. Images. Simple constat. Pas le temps pour les belles choses. Pas le temps pour autre chose. Un regard de travers et le monde qui déraille. Le ciel qui s’inverse, le corps qui bascule et la douleur comme adrénaline de l’être. Carburant. Essence. Puissance.

Il chassa l'ombre de son épaule. Il avait du travail. Il avait des choses à écrire. A rédiger avant que son esprit ne sommeille éternellement. Plongée imperturbable aux tréfonds de son crâne, Timée pouvait oublier le monde comme ce dernier l’oubliait jusqu’alors. Pas de famille. Pas de passé. Pas d'avenir. Et c’était bien mieux ainsi.

Revenir en haut Aller en bas
 

Je me crois en enfer. Donc j'y suis.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Call Me Legend ::  :: Présentations :: Les Validés-