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 The pain lets you know you're still alive. ☨ Jaime Howlett.

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Jaime Howlett
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MessageSujet: The pain lets you know you're still alive. ☨ Jaime Howlett.   The pain lets you know you're still alive. ☨ Jaime Howlett. Icon_minitimeMar 11 Juin - 21:47


Jaime Howlett.

Nature made me a freak. Man made me a weapon.


Informations Générales



IDENTITÉ : Jaime Howlett.
SURNOM / NOM DE CODE : Wolverine, Expérience 442.

ÂGE : 23 ans.
DATE & LIEU DE NAISSANCE : 29 Février 1996, quelque part en Alberta.
NATIONALITÉ : Canadienne.

SITUATION MATRIMONIALE : Célibataire.
ORIENTATION SEXUELLE : Lesbienne.

METIER : Ancienne expérience de laboratoire et ex-machine à tuer, quel CV de rêve. Pour parfaire le tout, elle possède un certain passif en tant que prostituée.
LIEU DE VIE : Institut Williams... Quand ça lui chante.

AVATAR : Joan Jett. (+ utilisation de Kristen Stewart sur certains gifs.)
CREDIT AVATAR : Cyril.


Parlons un peu de toi


CARACTERE : Jaime est solitaire. Le genre humain la lasse profondément : elle a eu l'occasion de les côtoyer de (trop) près, et cela lui a amplement suffit. De là a dire qu'elle les déteste de tout son être, il n'y a qu'un pas... Son innocence a disparu il y a bien longtemps de ça, et ceux qui méritent le pardon se compte sur les doigts d'une seule main : intransigeante, elle exige le meilleur d'elle-même et des autres. Avisez-vous de la berner ne serait-ce qu'une seule fois, et elle saura vous le faire payer en temps voulu - elle cherche encore le moyen de se venger efficacement des ordures qui l'ont pris pour une bête de foire, tout juste bonne à servir de cobaye de laboratoire, mais dans tous les cas elle ne donne plus cher de leur peau.

Elle est sûre d'elle. Avec son passif, il le faut bien. Elle en a bavé, elle a chuté mais s'est toujours relevée, peu importe les coups du sort, peu importe les blessures. Elle sait se débrouiller seule, trouvant toujours un moyen de s'en sortir et ce même lorsqu'elle était à la rue. Donner de sa personne n'est pas un problème, mais se parjurer ? Jamais. Pour combler son éducation défaillante, elle s'est elle-même instauré un code de l'honneur très strict... Ce qui n'exclut pas totalement le meurtre. Que ce soit par vengeance ou par pur esprit de protection, elle ne se privera pas de faire payer autrui. Et tant pis si d'autres en pâtissent et voient leurs émotions sombrer. Elle n'est pas dupe : si les concepts d'Enfer et de Paradis se révèlent vrais, elle sait très bien où sera sa place, et ça lui est bien égal.

Après tout, elle reste un électron libre : après tant d'années de servitude, elle compte bien profiter de son libre arbitre. Déjà au sein de la base secrète, elle n'avait de cesse de se rebeller et de s'en prendre à ses agresseurs. Tant et si bien que ces derniers ont du mettre au point un stratagème pour la forcer à obéir, développant une toxine particulière lui brouillant les sens et la plongeant dans un état de servitude sans faille, coupler à une rage meurtrière. L'arme de destruction massive la plus parfaite et aboutie... Jusqu'à ce qu'ils se débarrassent d'elle. Depuis, les paroles des autres n'ont plus aucune importance à ses yeux : qu'il s'agisse de conseils ou de réprimandes, de bienveillance pure ou d'autorité militaire, plus rien ne l’atteint. Elle est têtue, elle n'écoute plus, suit sa propre voie et advienne que pourra.

Elle se montre également irrévérencieuse et irrespectueuse : les figures d'autorité ne lui font plus peur, braver les sacro-saints règlements n'est qu'une simple formalité. Peu importe qui vous êtes ou ce que vous êtes, si votre visage ne lui revient pas, elle ne se privera pas de se moquer et de trouver maintes répliques désobligeantes à vous balancer en plein visage. Et sans rancune, hein.

Son "apprentissage" au sein de l'armée a lui aussi laissé des séquelles. A force de la lui inculquer et de la lui prôner, elle peut faire preuve d'une violence sans limite, vestige d'une période où elle ne valait pas plus qu'un esclave, à la détruire peu à peu pour mieux la transformer en une marionnette docile, programmée pour devenir le parfait petit soldat. Ce qu'ils n'avaient pas prévu, c'est sa force de caractère et son entêtement à rester libre... Elle a gardé des réflexes un peu brusque, et si vous la surprenez vous pourriez vous retrouver avec l'épaule démise en moins de cinq secondes. Aussi, il est préférable de surveiller ses propos en sa présence... Si elle ne vous tuera pas, elle peut toujours s'amuser à vous menacer pour mieux vous intimider.

Elle est plus méfiante que la moyenne, et doute sincèrement que cela changera un jour. En tant que soldat, elle se devait de ne faire confiance à personne sinon à ses employeurs - et encore. Cet enseignement se vérifia lorsqu'elle s'est mise à arpenter les rues, vaine fleur des trottoirs dont la beauté effacée attirait l’œil qui redécouvrit avec dépit et mépris le pire de l'humanité. Les apparences ne comptent plus à ses yeux : elle sait d'expérience que les plus jolies minois peuvent abriter les pires des vices... Mais certains ne séviront jamais plus.

Néanmoins, elle ne possède pas que des défauts. Son "métier" l'a conduit à rencontrer d'autres filles aussi brisées qu'elle, réduites à néant par des hommes égoïstes et sans limite. Si, dans un premier temps, elle eut du mal à se faire à sa nouvelle condition - qui, pourtant, ne lui était imposée par nulle autre qu'elle -, elle finit par voir dans le groupe un semblant de famille. Auprès d'elles, elle se montre tout particulièrement loyale et prévenante, n'hésitant pas à intervenir lorsque les clients se montrent trop brutaux pour mieux les flanquer dehors... Et leur régler leur compte en privé. Etant la plus forte, il lui semble normale de les protéger, et elle n'a jamais rien attendu en retour. Au fond, c'est peut-être un moyen dissimulé de se racheter des horreurs qu'elle a autrefois commise...


PARTICULARITÉS : Elle possède le nombre 442 tatoué à l'arrière de la nuque, "cadeau" indélébile laissé par l'armée. x Il existe un gaz spécial et à l'odeur particulière qui, lorsqu'elle l'a respiré, la plonge dans un état second et ultra violent. Aux dernières nouvelles, les derniers échantillons ont été détruits... Mais peut-on réellement faire confiance à l'armée ? x Même si elle possède la capacité de s'auto-guérir, cela ne supprime pas la douleur, jamais. Subir une guérison accélérée est loin d'être agréable, et même le simple fait de sortir ses griffes lui provoque toujours la même souffrance. Mais on finit par s'y faire. x Un autre tatouage - offert à son entrée sous le dôme, celui-ci - s'étale sur son avant-bras gauche... Heureusement qu'il n'est visible que sous certaines conditions bien particulières, mais paye ta stigmatisation.



Be careful of the... race


Un institut pour mutants... Et pourquoi pas une garderie ? Que pense ce personnage du complexe géré par le Professeur Williams ? Pourquoi ? : Il constitue tout au plus un point de chute acceptable... Rien de plus. Elle s'est retrouvée abandonnée ici du jour au lendemain lorsque son dossier a été classifié, considéré comme un parfait échec, alors... Elle suppose qu'il y a mieux, comme premier contact. L'Institut et ses lois lui passent au dessus de la tête, et elle ne compte pas se plier une fois de plus à des règlements stupides, entourés d'individus naïfs et écervelés au possible... De plus, elle est loin d'approuver la vision des choses du Professeur Williams.

Où en est-il de sa manipulation de son/ses pouvoir(s) ? Et d'ailleurs, qu'est-ce que c'est ? : Elle possède un facteur guérisseur qu’elle n’a aucun besoin de contrôler puisqu’il a le bon goût de s’enclencher à la moindre blessure, qu’il s’agisse d’une simple égratignure ou de dégâts mortels pour tout individu normalement constitué. Et, à l’origine, il s’agissait là de son seul don mais les années passées entre les mains de ses enfoirés de militaires apportèrent des malédictions supplémentaires : pour répondre à leurs attentes et faire d’elle l’arme idéale sur les champs de bataille, son corps subit diverses modifications : son squelette fut renforcé à l’aide d’un métal ultra-résistant et méconnu aux yeux du grand public, on lui implanta des griffes rétractables composées de la même matière au niveau des avant-bras. Elle possède donc l’habilité de les faire sortir à sa guise, et n’hésite pas à s’en servir lorsqu’elle se bat – de toute façon, c’est ce qu’on lui a appris à faire. Pour finir, elle possède des sens plus développés que les hommes lambdas : sa vision, plus perçante, lui permet de voir plus loin, son ouïe l’autorise à percevoir des bruits que la plupart se contente d’ignorer ou n’entende pas et, enfin, son sens de l’odorat la rend capable de reconnaître personnes et objets en fonction de leurs senteurs.

Que pense-t-il du Dôme et de Praedam Hill ? : Une prison. A ses yeux, tout ça n’est qu’une prison… Ou un réservoir particulièrement élaboré de cobayes. Elle compte être la première à trouver le moyen de s’enfuir de cet endroit maudit, et de tous les narguer une fois de l’autre côté.

Quel est son avis sur les récurrences divines, actives depuis maintenant plus d’un an sous le Dôme ? : Elle s'en moque totalement, les Dieux ne lui font pas peur et, dans le pire des cas, elle se sent d'attaque pour leur tenir tête. Elle a suffisamment confiance en ses capacités pour se dire qu'elle est capable de leur infliger de sérieux dégâts s'ils ont le bon goût de trop s'intéresser à elle ou à la Cause...



Et toi, marionnettiste ?

Je m'appelle Loukas et j'ai 20 ans.
J'ai connu le forum grâce à sa divine fondatrice et je le trouve tout simplement sublime.
Mon personnage est un INVENTÉ créé par mon cerveau dérangé.
Je possède un double compte, et c'est Lucifer, le sentinelle vigilant..
Le mot de la fin : SNIKT !


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MessageSujet: Re: The pain lets you know you're still alive. ☨ Jaime Howlett.   The pain lets you know you're still alive. ☨ Jaime Howlett. Icon_minitimeMar 11 Juin - 21:53


Raconte nous ton histoire

Life is a gift...


6 Juin 2000, école maternelle de Redcliff.

Madame la Directrice,
Je tenais à vous faire part de l'incident qui a eu lieu aujourd'hui, durant la récréation de 14h30. Au cours d'un chahutage à première vue sans conséquent, Aidan a bousculé Jaime, lui faisant perdre l'équilibre. Si la chute aurait pu être bénigne, la petite s'est heurtée assez violemment à l'arrête du trottoir : son avant-bras semble être cassé au vu de l'angle assez inquiétant que celui-ci présente. Si la fillette n'a pas émis la moindre plainte, nous l'avons emmené à l'écart, le temps que sa mère ne vienne la chercher.

Une demi-heure plus tard, Sarah est arrivée, son air partagé entre l'inquiétude et une vive colère, et a exigé de voir sa fille dans les plus brefs délais. Quelle a été notre surprise lorsque nous avons retrouver l'enfant en train de jouer paisiblement dans la pièce, usant de ses deux bras comme à l'accoutumé. La mère est entrée dans une rage folle en nous accusant de mensonge et en nous assurant qu'elle ferait remonter l'affaire, et les choses auraient pu s'envenimer davantage lorsque Jaime a pris la parole.

« Ne crie pas, Maman. J'avais mal, mais c'est guéri. Ça s'est réparé tout seul ! »

Il s'agit là de ses paroles rapportées, et elle a secouer son bras pour prouver que tout allait bien. Je ne sais pas encore s'il s'agit d'une mauvaise blague venant de sa part, ou si nous avons tout simplement fait erreur, mais il m'a semblé plus judicieux d'en conserver une trace quelque part.

Miss Brittany April.



Et c'est ainsi que les choses commencèrent : un simple incident, et un fichu rapport rédigé par une instit' un peu trop consciencieuse et appliquée dans ce qu'elle faisait. Peut-être était-elle aussi quelque peu régressive, mais ça elle n'avait aucune preuve concrète à ce sujet. Dans tout les cas, cela signa leur départ de Redfliff. Si elle n'avait pas compris toutes les motivations de sa mère à l'époque, elle avait bien remarqué l'air consterné et un peu effrayé qu'avait sa mère, dans les moments où elle se pensait seule. Jamais elle n'osa l'interroger à ce sujet, mais cela ne manqua pas de la perturber...



Son arrivée à Lake Louise marqua un changement dans son comportement : déjà, elle délaissait l'école maternelle pour entrer en primaire, dans une classe emplie d'inconnus qui ne lui inspirait aucune confiance... Et, très vite, elle fut laissée de côté : les autres semblaient la craindre, mais ça n'empêcha pas quelques petits malins de venir l'embêter à intervalle plus ou moins régulier. Leurs taquineries allaient des simples propos moqueurs à des coups sans conséquents... Du moins, dans les premiers temps. Trois années supplémentaires s'écoulèrent avant que les choses n'empirent réellement : Jaime était à présent considérée comme une véritable pestiférée, les seules paroles qui lui étaient adressées se limitaient à des insultes toutes plus horribles les unes que les autres, et les coups qu'elle recevaient se faisaient toujours plus nombreux... Sans jamais laisser la moindre trace. Il lui était pourtant arrivé de se retrouver avec un œil au beurre noir, et autres égratignures bien visibles, mais elles finissaient toujours par disparaître avant son retour à la maison et elle se gardait bien d'en dire le moindre mot à sa mère. Elle essayait de se persuader que, au bout d'un moment, ce petit manège finirait par lasser les autres et qu'ils finiraient enfin par la laisser tranquille...

Elle idéalisa grandement son entrée au collège, espérant que le fait d'arriver dans un nouvel établissement résoudrait tous ses problèmes, les faisant disparaître comme par magie. Et les premiers mois au sein de ce tout nouvel environnement eurent tendance à la conforter dans cette idée : la majorité des élèves l'ignoraient tout bonnement. Si cette placidité la déconcerta - elle s'attendait presque à voir un groupe composés des plus populaires l'encercler pour lui tendre un piège -, elle finit par s'y habituer et pu enfin se détendre et se reposer dans un cadre scolaire, chose qui ne lui était plus arrivée depuis de biens longues années... Elle parvint même à se faire une amie en la personne d'Hope, une fille du même âge qu'elle et qui semblait tout aussi timide. Elles s'étaient retrouvées l'une à côté de l'autre dans un cours quelconque et, après plusieurs heures passées ensemble, elles prirent bien vite l'initiative de ne plus se quitter. En apprenant à se connaître, Hope se révélait être brillante et intelligente, un peu casse cou et très taquine. Toutes deux firent les quatre cent coups dans l'établissement, sans jamais se faire prendre. Les années passèrent, rythmées de milles et unes bêtises, et qu'est-ce que ça les amusait !

Malheureusement, les choses ne durèrent pas. Pour une fois, les autres étudiants n'étaient pas impliqués - du moins, pas au début. Pour célébrer la fin de leur études et leur future entrée à l'université, Hope et Jaime eurent une nouvelle et brillante idée, qui consistait à venir se percher sur l'un des toits des bâtiments principaux, et allumer plusieurs feux d'artifice pour distraire l'intégralité des élèves. Elles avaient tout prévu, et leurs sacs n'étaient non pas remplis d'affaires de cours, mais d'explosifs en tout genre qui promettaient déjà un spectacle resplendissant. Dans un premier temps, tout se passa pour le mieux : leur escalade pour gagner les toits se déroula sans encombre et, très vite, elles se courbèrent pour rapidement disposer les fusées. La dernière ligne droite approchait : Jaime se saisit de son briquet, mais Hope le lui chaparda et s'éloigna bien vite d'elle, la narguant et lui répétant que ce serait elle la première à allumer une de leur surprise volante. Si l'ambiance était bonne enfant et emplie de rire, cela ne dura pas : comme au ralenti, Jaime pu voir le pied de son amie se rapprochait très - trop - vite du bord, de la gouttière qui ne la soutiendrait jamais.

« Hope ! Arrête toi, s'il te plaît ! Fais a... »

Trop tard : déjà son expression changeait, et elle perdait l'équilibre. Le briquet la précéda dans sa chute... Mais la mutante se précipita sur elle, la prenant dans ses bras et la serrant tout contre elle pour la protéger au maximum, se débrouillant pour présenter son dos au sol qui se rapprochait à une allure fulgurante.

L'atterrissage du être particulièrement brutal, parce qu'elle n'en garda aucun souvenir. Ce fut un blackout total qui dura quelques minutes tout au plus, et les premières sensations qui lui revinrent se présentèrent sous forme de secousse. Puis, son ouïe lui revint, lui faisant parvenir des questions toutes porteuses de la même idée : était-elle morte ? Une voix, plus proche, l'appelait sans cesse et la priait de revenir, d'arrêter de faire l'idiote et d'ouvrir les yeux. Malgré les sanglots qui la troublait, elle n'eut aucun mal à savoir qui l'interpellait de la sorte. Hope. Et ce fut peut-être la seule raison qui la força à ouvrir les yeux et à se redresser difficilement, douloureusement. Une seule personne la prit dans ses bras, tandis que le reste du groupe qui l'entourait à présent eut un mouvement de recule, ainsi que quelques cris de stupeur. Elle comprenait pourquoi : suite à une telle chute, elle aurait du mourir. Le sol présentait une tâche sombre, son propre sang, et au vu de la quantité toute personne normalement constituée aurait succombé, mais cela expliquait la douleur qui irradiait de l'arrière de sa tête. Son bras gauche formait un angle bizarre, incongru et ses jambes la lançaient douloureusement, accompagné de l'étrange impression que ses os se replaçaient lentement. Son regard encore dans le vague croisa celui de son amie - de sa seule amie qui, au moins, ne s'en était tirée qu'avec quelques égratignures.

« Jaime ... ? »

Pas besoin d'être un génie pour le comprendre : sa mutation venait d'être révélée au grand jour, et de la façon la plus éclatante qui soit...

Depuis ce jour-là, Jaime n'eut jamais l'occasion de revenir chez elle. Suite à sa chute et à son supposé décès, la police avait été prévenue. Les uniformes bleus furent bien vite remplacés par des ensembles kakis, et elle fut traînée hors de l'enceinte de l'établissement comme la pire des criminelles. Si sa jeunesse lui apparaissait comme un enfer, elle venait de gagner le centre du Purgatoire : on l'entraîna dans un complexe militaire, la privant de tous ses effets personnels pour la réduire à un état quasi animal, ne lui laissant qu'un débardeur blanc, un pantalon et des chaussures de la même couleur, et la torture commença.

On étudia l'étendue de ses capacités : quelle pression supportaient ses os avant de se rompre, combien de temps pouvait-elle tenir sous l'eau avant de perdre connaissance, quels étaient les effets des brûlures sur son corps. Ils allèrent même jusqu'à l'acide, il lui semble, mais la douleur était telle qu'elle perdit connaissance. Encore. C'était monnaie courante au vu de ce qu'elle subissait, mais jamais ça n'arrêta ses tortionnaires, qui découvrirent une particularité qu'elle-même ignorait : suite à une souffrance particulièrement atroce, tout son corps se cambra, et d'entre ses jointures jaillirent trois griffes, faites d'os. Hagard et dépassée, elle tenta vainement d'attaquer l'un de ceux qu'elle qualifiait de soldat... Avant de se prendre un coup de crosse en plein visage, la plongeant dans l'obscurité.

Lorsqu'ils arrivèrent au bout de leurs tests macabres, ils firent d'elle un véritable cobaye en la modifiant génétiquement : se basant sur leurs recherchent, ils parvinrent à mettre au point un sédatif assez puissant pour la plonger dans un profond sommeil et "l'améliorèrent" : un métal rare et on ne peut plus résistant fut coulé dans son corps, venant envelopper ses os pour les renforcer et les rendre incassables. Ce cadeau empoisonné s'accompagna d'une amélioration de tous ses sens, ce qui manqua de la rendre folle lorsqu'elle reprit connaissance.

Les militaires voulurent la transformer, faire d'elle une arme parfaite, meurtrière et silencieuse : à l'aide de méthodes qui ressemblaient de très près au lavage de cerveau, ils lui firent quasiment oublier toutes traces d'humanités, l'entraînant ensuite à l'art du combat, et aux tactiques militaires. Mais son esprit se rebellait sans cesse, et elle repoussait ce savoir et ce que ça impliquait, tentant coûte que coûte de garder le contrôle et de rester elle-même. A l'aide de ses griffes désormais en métal, elle ôta la vie à un de ses gardes en tentant de se soustraire et de fuir. Sa culpabilité à ce sujet s'est considérablement amenuisée : elle n'avait pas eu le choix, et ce connard l'avait amplement mérité.

Entre les expérimentations, elle était jetée en cellule, telle une moins que rien. Le temps n'était plus qu'une notion, un concept simple qui pourtant lui échappait. Tout n'était plus qu'une répétition des mêmes mouvements, comme une chorégraphie soigneusement réglée : énième essai, énième rébellion et elle retournait à la case départ. Mais un élément perturbateur fini par arrivé : la cellule adjacente à la sienne, qui était restée vide pendant si longtemps finit par être habitée. Un autre mutant, comme elle. Un autre qui avait souffert, bien trop souffert pour une seule vie. Un point de repère crucial, lui permettant de conserver le peu de santé mentale qu'il lui restait. Les soirs, quand les soldats leurs laissaient un minimum de répit, ils parlaient. Un début d'humanité difficilement retrouvé. Ils parlaient, encore. Ils prévoyaient, planifiaient leur évasion à venir. Ils envisageaient ce qu'ils pourraient faire, après, lorsqu'ils seraient libre.

Ce fut une habitude réconfortante, mais qui ne dura pas. Calixte finit par être relâché, son comportement étant progressivement devenu exemplaire. Si son départ lui fit du mal, elle parvint à se réjouir pour lui : au moins, il allait être à l'abri. Il allait retrouver sa liberté, il allait pouvoir réaliser tous les projets qu'il lui avait confié. C'était une bonne chose, sans aucun doute. Alors elle ne laissa rien paraître, sinon une joie sincère pour son égard. Elle savait qu'il tiendrait sa promesse, ou qu'elle parviendrait à trouver un moyen de s'enfuir entre temps.

Une fois seule - à nouveau - les soldats se défoulèrent deux fois plus sur elle. Comme s'ils éprouvaient le besoin de compenser quelque chose... Pour la contenir, une sorte de gaz fut crée : après plusieurs essais, ils mirent au point une substance chimique qui parvenait à coup sûr à la plonger dans une rage folle et meurtrière. Enfin, ils tenaient la formule magique d'une machine à tuer impossible à éliminer ! Ils avaient même l'espoir de pouvoir en produire plusieurs, des "comme elles" : il ne suffisait que de quelques manipulations chimiques à l'aide de son sang, et le tour serait joué...  




Mais avant cela venait le temps des testes. Les résultats en laboratoire étant on ne peut plus concluant, il fut enfin décidé qu'il était grand temps de faire des essais en extérieur, dans le vrai monde. Contrôlée de la sorte, Jaime fut utilisée pour tuer un à un les élèves de sa classe, ceux qui avaient été les témoins de sa chute, autrefois. Si elle n'était jamais libre de ses mouvements, les souvenirs lui restaient. Chacune de ses victimes : leur visage, leur peur et les pleurs. Les supplications, le chantage et parfois même le marchandage qui précédait leur mort. Efforts futiles. Leur sort était inexorable.

Il ne restait qu'Hope. Elle avait été plus difficile à traquer : puisqu'elle avait déménagé à plusieurs reprises, l'armée prit un peu plus du temps pour retrouver sa trace... Ou elle avait choisi de la garder pour la fin. Un grand final, en quelque sorte. Brillamment orchestré. Jaime fut envoyé là-haut sans objectif précis et... Eut la grande surprise de retrouver son amie d'enfance. Elle put lui parler, stupéfaite, en apprendre un peu plus sur sa vie actuelle, sur ce qu'elle faisait. Une conversation normale, qui aurait pourtant du lui mettre la puce à l'oreille... Rien n'était jamais gratuit, chacun de ses gestes possédait un but propre.

Elle ne comprit que trop tard, lorsqu'une bonbonne fut lancée à ses pieds, et que le gaz commença à se répandre. Elle chercha à prévenir son amie, lui ordonnant de s'enfuir, de ne pas rester là. Mais son amie avait bon fond et elle s'inquiéta, elle resta à ses côtés pour tenter de lui venir en aide. Ce qui scella son arrêt de mort.

C'en fut trop. Cet assassinat manqua de la faire sombrer dans la folie, et elle mit au point une parade pour rendre leur plan caduque : quand le produit fut utilisé à nouveau, tout juste avant de perdre le contrôle, elle mobilisa toute ses forces pour placer son point fermé juste sous son menton, avant de sortir ses griffes. Puisqu'elle n'était qu'une arme pour tuer, autant se désamorcer de son propre chef. D'arrêter les massacres. Elle réitéra l'opération à chaque fois qu'ils tentaient de contrôler, sans relâche, peu importe la douleur qui l'attendait à son réveil. Découragés par cet échec cuisant, ils récupérèrent le corps inerte de la jeune femme - qui avait bien grandi au cours de ces cinq ans de captivité - et l'abandonnèrent dans le dôme, la confiant au bons soins de ce Professeur Williams... Et lui souhaitant bien du mal avec cette tête de mule.

Elle ne tarda pas à claquer la porte de l'Institut. Elle n'aimait pas l'ambiance qui y régnait, tous les bons sentiments des mutants qui l'entouraient l’écœurait au plus haut point, et cela faisait bien trop longtemps qu'elle était enfermée pour accepter de se retrouver coincée à nouveau entre quatre murs. Elle choisit un style de vie alternatif, un métier qui demandait peu de capacité et qui faisait d'elle son propre patron - même si cela entraîna les rumeurs, même si elle entendit des inconnus la descendre plus bas que terre sans sourciller, même si elle endura toutes sortes de fantasmes plus dérangés les uns que les autres...

Dans le même temps, elle se lança à la recherche de Calixte.



1er Mai 2019...

Elle l'avait retrouvé, depuis de nombreux mois à présent. Elle avait embrasser la cause sans l'ombre d'une hésitation, sa rancœur envers la race humaine l'emportant sans mal face à son bon sens. Elle tenait un moyen de se venger d'eux, elle allait s'en saisir et se ferait une joie de les faire souffrir tout autant.

Elle observait Calixte, juché sur une table, occupé à déclamer les beaux discours dont il avait le secret. Elle ? Elle était en retrait, derrière lui, faisant office de garde du corps. Sait-on jamais, un humain pouvait toujours tenter de s'infiltrer, de faire un coup d'état face à leur ordre tout juste naissant. Les humains étaient lâches, faibles, et apeurés. Ils savaient que leur supériorité prenait fin, et ils paniquaient - à juste titre. De plus, une nouvelle menace se profilait à l'horizon : l'avènement des Dieux n'auguraient rien de bon... Mais il en fallait plus pour la faire trembler.

Les Dieux. Le sujet de cette réunion. Et l'un d'entre eux semblaient les honorait de sa présence... Si son visage resta impassible, Jaime ne le quitta pas des yeux, regrettant de ne pas pouvoir lui sauter à la gorge, juste pour la forme. Cela marqua son premier désaccord avec Calixte : elle ne comptait pas faire confiance aux Dieux, ils leur semblaient trop versatiles, trop changeant pour en être digne, et ce peu importe les avantages qu'ils pouvaient représenter. Les mutants étaient à même de réguler la population humaine, ils n'avaient besoin d'aucune aide.

Connaissant leur leader, ce dernier devait probablement avoir une idée derrière la tête...


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