★ CARACTERE : Son apparence est trompeuse au possible : lorsqu'on ne lui donnerait qu'une cinquantaine d'années tout au plus, il en a en réalité bien davantage... Et il a conscience que cette capacité hors norme pousseraient bon nombre de personne à se pâmer pour n'en posséder que la moitié. Lui, ça lui est égal : malgré sa longévité, le temps a eu son effet sur lui, insidieux et sournois. Il est l'un des plus vieux de la meute, il se doit donc de partager ses expériences et son savoir à la nouvelle génération. S'il laisse bien volontiers l'enseignement de l'histoire et des lois à Lior, lui s'occupe de la formation au combat des louveteaux - ce qui est bien plus dans ses cordes de par le poste qu'il occupe, et leur histoire est un sujet douloureux pour lui...

Le temps lui a appris que le calme est l'un des cadeaux les plus précieux que la vie peut offrir, ce qui explique sa fervente volonté d'être pacificateur au possible : il cherchera toujours une solution douce et apaisée pour les problèmes, mais si tout échoue il se résoudra à employer les menaces ou la violence. Cela ne veut pas dire qu'il fuit à tout prix les combats - quel piètre sentinelle il ferait, si tel était le cas -, il ne s'y adonne qu'en cas de dernier recours. Il est d'ailleurs l'un des meilleurs combattants que la meute n'ait jamais connu, fait d'arme qui attire souvent l'admiration insensée des louveteaux.

Chaleureux et aimant auprès des siens, il fera tout pour s'assurer de leur bonheur et de leur bien-être, quitte à se plier en quatre pour y parvenir. Il sait s'oublier, reléguer ses besoins primaires au second plan pour se mettre tout entier à la disposition du bien commun. Après tout, on lui a inculqué et répété depuis son plus jeune âge qu'il n'y a rien de plus important que la meute, qu'il fallait s'y investir corps et âme, quitte à y laisser sa vie si la chose se révélait être nécessaire, et il ne se voyait pas en position de contredire la chose. Le temps sous le joug d'Arthème était on ne peut plus strict, les choses ont fini par s'adoucir avec le temps... Et avec le changement d'Alpha. Néanmoins, il possède un côté sacrificiel un peu vieux jeu : après tout, on ne peut effacer complètement tant d'années d'apprentissage.

Même s'il fait de son mieux pour le masquer, le passé a une très forte influence sur sa conduite, ce qui explique son acharnement pour s'assurer que les choses ne tournent pas au vinaigre une nouvelle fois. Et pour cause : les événements de 1941 sont encore gravés dans sa mémoire, bien trop clairement pour qu'il puisse y passer outre. Plus jamais il ne veut voir un tel désastre, une telle catastrophe se reproduire, c'est pour cette raison qu'il use de tous ses sens pour rester vigilant, peu importe s'ils sont en temps de paix. De ces jours traumatiques, il en garde peut-être un certain syndrome du survivant : il ne comprend pas vraiment pourquoi lui est encore présent alors que d'autres, plus méritants, sont tombés au combat. Peut-être un coup hasardeux du destin, à moins que ce dernier n'ait un projet bien précis pour lui derrière la tête.

Il a également la réputation d'être quelqu'un de foncièrement blasé du fait de son étonnante capacité à conserver un visage des plus neutres, peu importe la situation qui se présente à lui... Sachez que cela est vrai à demi : il se doit de maintenir ce genre d'apparence pour ne pas perdre la face auprès des autres, mais aussi pour conserver un minimum d'autorité et d'ascendant sur les louveteaux. Néanmoins, auprès de certains membres il peut se révéler bien plus détendu, relâché : Lior et Eggsy possèdent l'étonnante capacité de le dérider en quelques secondes - et il leurs en est gré : un peu de légèreté ne fait peu pas faire de mal, dans sa vie. En leur compagnie, il est davantage souriant, parfois même blagueur et taquin. Sans eux, la vie lui serait bien morne, trop calme et sans réelle saveur...


★ PARTICULARITÉS : Comme tout occupant du Dôme - humains exceptés - il possède son propre tatouage sur l'avant-bras gauche, 333. ๑ Il conserve de biens nombreuses cicatrices, vestiges de ses affrontements passés. ๑ Ses yeux sont d'un bleu très clair, signe de son appartenance à l'ordre des Sentinelles. ๑ Comme dit, il est atteint du syndrome du survivant : pendant longtemps, il a souffert de dépression tout en parvenant à la masquer habilement auprès des autres loups. Lior, puis Eggsy l'ont percé à jour et malgré sa mauvaise foi et ses vaines tentatives de les repousser, leur aide lui ont permis de reprendre pied et de voir les choses un peu plus positivement. Depuis, des rechutes arrivent parfois, ce qui justifient ses soudains besoin d'isolement et de calme mais il ne délaisse jamais complètement ses obligations.

★ Ce personnage est-il un membre de la meute ou bien un cabot ? Pourquoi ? : Il est naît et il mourra au sein de la meute, cela ne fait aucun doute pour lui. C'est sa famille, et il y tient comme à la prunelle de ses yeux. Ce n'est pas pour rien qu'il a fait de son mieux pour rejoindre les Sentinelles et ainsi tous les protéger de la manière la plus efficace qui soit.

★ A-t-il déjà mordu ou tenté de mordre quelqu'un pour le transformer ? Pourquoi ? : La réponse est oui. Uniquement parce qu'on l'y a forcé. Il n'a jamais connu les souffrances de la morsure, mais on les lui a suffisamment décrites pour qu'il ne les souhaite à personne. Sous le temps d'Arthème, les choses se faisaient autrement, et mordre des humains innocentes étaient parfois monnaie courante lorsque la situation le demandait - ce fut le cas quelques mois après les affrontements de 1941, quand l'Alpha se fut assuré que la Milice ne réagirait pas de manière démesurée. Sa dernière victime n'est autre qu'Astrid.

★ Que pense-t-il du Dôme et de Praedam Hill ? : Il a un avis partagé à ce sujet, tout en demi mesure. Le Dôme a sauvé sa meute, lorsqu'elle s'est retrouvée considérablement affaiblie, leur a permis de poursuivre leur vie. Pourtant, il ne peut s'empêcher d'avoir une curieuse intuition, lourde de sens et négative au possible... Comme si les choses allaient finir dans un bain de sang sans précédent.

★ Quel est son avis sur les récurrences divines, actives depuis maintenant plus d’un an sous le Dôme ? : Pour être honnête, il s'en moque. Tant que ces derniers demeurent à l'écart de la meute, ils peuvent bien faire ce qu'ils leur chantent. S'ils s'avisaient de les menacer d'une quelconque façon que ce soit, Lucifer se chargerait de leur faire regretter leur arrogance, voilà tout.

Wolfe, un patronyme fait pour lui coller à la peau, convenant parfaitement à sa nature. Seul son père était un loup-garou "pur race", sa mère faisait partie des chanceuses ayant survécu à la morsure - mesure qui était répandue, bien trop souvent ordonné par Arthème qui cherchait tous les moyens possibles pour obtenir les meilleurs louveteaux possibles, sans prêter grande attention aux risques ou aux conséquences qui découlaient de ses actions. Il fut élevé et grandi à la dure, sans que cela ne le gêne outre mesure : il s'agissait là de l'éducation basique et réservée à leur race. Très vite, il se passionna pour les Sentinelles, ces quatre figures imposantes qui surveillaient leur territoire sans relâche et qui leur enseignaient l'art du combat. Il se fit la promesse de devenir comme eux, plus tard, et s'appliqua davantage encore pour exceller au corps à corps, faisant la fierté de ses parents.

Ses efforts se révélèrent payants, puisqu'il parvint à obtenir le grade escompté, progressant par la même occasion dans l'estime de son Alpha et gagnant le droit d'être informé de détails qui demeuraient tabous parmi les Bêtas. Il accéda à l'envers du décors, si l'on peut le décrire ainsi et, le temps passant, si certains ordres lui faisait grincer les dents il se voyait toujours dans l'obligation d'y répondre sans moufter. Les années filèrent encore, et il vit que leurs avis comptaient de moins en moins, leurs paroles s'heurtant toujours à ce même mur d'indifférence, parfois teinté de folie...

Ce fut le début de la fin.

Lucifer, le porteur de lumière. Celui qui se rebelle. Il n'avait jamais cru à la symbolique que pouvait contenir les prénoms, mais cela aurait pu lui tirer un sourire moqueur à l'époque. Il resta fidèle aussi longtemps qu'il le put, se contentant d'observer chaque décision plus désastreuse les unes que les autres avec un air dépité. L'affrontement funeste entre loups et humains en 1941 marqua la fin de son oisiveté : il avait vu trop de gens bons et méritants tombés pour des idioties et des guerres sans fondement. Il avait massacré trop d'humains pour pouvoir encore les compter, et ne pouvait se défaire de l'impression tenace que les choses auraient dues se passer autrement. Que toutes ses morts vaines n'étaient pas nécessaires, qu'elles auraient pu être aisément évité...

A partir de là, il commença à jouer un double jeu dangereux : tout en restant le plus proche possible de l'Alpha, il se rapprocha progressivement d'Absalon. Il fomenta la déchéance d'Arthème aux côtés de son propre fils, l'entraînant plus durement au combat qu'aucun autre : il était leur seul espoir de délaisser définitivement ce régime décadent, alors il devait à tout prix gagner. De nombreuses années s'écoulèrent...

Jusqu'à l'année 1998. Absalon était prêt, et il ne tarda pas à affronter son père en duel durant lequel l'Alpha déchu est mis à mort. Le changement opéré ne plut pas à tout le monde et fut à l'origine de nombreuses modifications : certains quittèrent la meute, la rage au ventre et les idées encore obscurcies par les récents événements, d'autres vinrent la rejoindre, délaissant leur statut de cabot sans regret aucun. La plupart des membres qui devaient entourer leur nouveau dirigeant changèrent - Lucifer fut l'un des seuls à ne pas être affecter par cette décision, ses actions menées dans l'ombre lui permirent de garder sa place en tant que Sentinelle.

L'Alpha actuel est moins agressif, plus réfléchit et doux, mais il ne manque pas de prestance et de charisme : il sait très bien se faire respecter, il n'a juste pas le besoin qu'avait son père de régner en véritable tyran cruel et implacable. La meute ne s'en porte que mieux.